Pour la première année, «100% des essais» OGM lancés en France en 2008 par le semencier américain Monsanto ont été détruits, a annoncé mercredi le groupe, à la suite du fauchage vendredi dernier de parcelles de maïs transgénique par des militants anti-OGM.
Une centaine de faucheurs volontaires emmenés par José Bové ont détruit vendredi dans la Vienne, à Valdivienne et à Civaux, deux parcelles de maïs OGM Mon 810. Ces deux destructions ont été suivies de la découverte d'une troisième parcelle également fauchée à Valdivienne, a affirmé Monsanto. Ces destructions font suite à celles de la fin de juin dans le Gers et en Haute-Garonne où les faucheurs s'étaient aussi attaqués à des parcelles de Monsanto.
«Opéré à la manière d'un ''show médiatique'' (...), l'acte de vandalisme du 15 août signe une bien triste conclusion: le retard quasi irrattrapable de la recherche française en biotechnologies végétales», regrette Monsanto. «Un pays qui laisse une poignée d'obscurantistes saccager sa recherche se prive de toutes les promesses de progrès que celle-ci porte pour le présent et pour l'avenir, et ce au détriment des citoyens et des consommateurs de ce pays», estime Laurent Martel, directeur de Monsanto France, cité dans le communiqué.
Le groupe souligne par ailleurs que ses «expérimentations en biotechnologies (...) ont préalablement reçu du ministère de l'Agriculture toutes les autorisations requises» et qu'elles font «l'objet d'un suivi continu de la part des services administratifs de la Protection des végétaux comme des techniciens de Monsanto».
En 2008, l'ensemble des essais de recherche menés par Monsanto en France portaient sur une technologie intégrant plusieurs constructions génétiques d'intérêt dans la même plante: résistance à la pyrale et à la sésamie et tolérance à un herbicide.