Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, se déclare prêt à accepter un gel «provisoire» de la commercialisation des semences OGM par le gouvernement «jusqu'au vote d'une loi permettant de clarifier leur statut et les conditions de l'exploitation (des OGM) en France».
Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, a salué vendredi la décision de la FNSEA, estimant qu'elle «validait l'exercice même du Grenelle». «C'est un beau signal pour le pays», a-t-il déclaré. «C'est un geste politique fort de la part des agriculteurs et au-delà, c'est la validation du Grenelle.»
Le revirement de la FNSEA «valide l'exercice même du Grenelle qui a pris de front un certain nombre de sujets, avec des confrontations, des explications, et qui est allé au fond des choses, au-delà des postures des uns et des autres», a indiqué le ministre.
Soulignant que «les agriculteurs ont été des acteurs réels du Grenelle», Jean-Louis Borloo a assuré ne pas avoir été surpris par ce revirement: «J'ai toujours eu confiance. Quand tout le monde se met autour de la table de bonne foi, on progresse toujours.»
«Maintenant, on a les conditions d'un vrai travail démocratique sérieux, sur une vraie loi qui fera aussi l'objet de débats mais qui va clarifier les choses», a-t-il conclu.
Le président de fédération France nature environnement (FNE) a lui aussi salué vendredi la position de la FNSEA, jugeant que le cadre du Grenelle de l'environnement a permis d'évoluer sur la question de OGM.
«C'est une position constructive qui va dans le sens du dialogue. Le cadre du Grenelle et l'action de Jean-Louis Borloo ont permis cette avancée en permettant de poser clairement et ouvertement le problème», s'est-il félicité.
Le président de l'intergroupe OGM mis en place dans le cadre du Grenelle de l'environnement, le sénateur Jean-François Legrand, s'est également réjouit de la position de la FNSEA.
«J'ai constaté avec satisfaction, la position de la FNSEA, acceptant un gel des cultures», indique Jean-François Legrand (UMP), sénateur de la Manche et président du conseil général, dans un communiqué.
«Je me réjouis que le travail effectué tout l'été par les membres de l'intergroupe commence à trouver des illustrations et notamment que l'idée d'une haute autorité s'impose et que le gel de la situation en matière d'OGM soit acceptée par certaines parties prenantes dans l'attente d'une loi», écrit-il encore.