La Coordination rurale a apporté lundi dans un communiqué, son soutien à Alain Juppé, ministre de l’Ecologie, qui envisage de suspendre l’autorisation de cultiver le maïs OGM Mon 810.
Le syndicat lui demande de faire preuve de «courage et de ténacité à l’instar de la décision qu’il avait prise en février 1997, en liaison avec Corinne Lepage, de ne pas autoriser la culture d’un premier maïs OGM en France» .
«Cette résolution était d’autant plus méritoire qu’elle allait à l’encontre des pressions des semenciers et du syndicalisme majoritaire qui réclamaient déjà le droit de cultiver librement ce maïs, en affirmant qu’il était sans danger» expose la Coordination rurale.
Répondant à ceux qui estiment que l’instauration d’un moratoire serait un danger pour l’Europe, la Coordination assure que «les producteurs français ne seront jamais compétitifs face aux USA. Leur intérêt est donc de bien différencier leur production, comme le font déjà les producteurs européens de viande bovine, qui ne traitent pas leurs animaux avec des hormones».
La CR regrette que, malgré les nombreuses demandes exprimées, «cette mesure d’interdiction n’ait pas été prise avant la date des semis par le gouvernement précédent» et demande que «les agriculteurs ayant ensemencé en toute légalité des champs de maïs OGM soient intégralement indemnisés de la nécessaire destruction de leurs parcelles avant floraison des plantes».