Faisant suite à la demande de la Commission européenne, l'Autorité européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) a consulté deux panels de 21 experts scientifiques chacun sur l'autorisation de la culture d'Amflora: un sur les OGM et un autre sur les risques biologiques.
Dans ce dernier, Christophe Ngyuen-Thé et Ivar Vagholm ont estimé qu'il serait «imprudent» de minimiser des effets négatifs sur la santé et jugé «probables» des conséquences de la culture de la pomme de terre sur l'environnement par la dissémination.
Le groupe BASF a affirmé que «l'évaluation rendue par l'EFSA permet à la Commission d'approuver Amflora» et souligne que les désaccords sont «minoritaires».
Greenpeace a exprimé un avis opposé et souligne que «pour la première fois un désaccord apparaît au sein de l'EFSA sur les risques liés aux semences génétiquement modifiées». «BASF a eu huit ans pour élaborer une pomme de terre sans résistance aux antibiotiques, mais a choisi de la faire. Autoriser Amflora maintenant reviendrait à relancer la production d'automobiles démunies de ceintures de sécurité ou d'airbags», a averti Greenpeace.
L'Amflora est une semence de pomme de terre conçue pour être renforcée en amylopectine, un composant de l'amidon utilisé par l'industrie pour fabriquer des textiles, du béton ou du papier. Elle contient également un gène marqueur de résistance aux antibiotiques.