La revue Science a publié le 8 octobre 2010 une étude sur l'utilisation, dans cinq Etats aux Etats-Unis, du maïs Bt résistant à la pyrale.
Conduite par William Hutchinson, de l'Université du Minnesota, elle montre que les cultures de maïs Bt, adoptées depuis 1996 dans l'agriculture américaine, ont contribué à limiter les populations de pyrale dans les maïs conventionnels car le maïs Bt réduit la population de ravageurs.
En retour, les agriculteurs semant du maïs Bt bénéficient du maintien de champs non transgéniques car ils retardent l'apparition des résistances chez les insectes ravageurs.
Les calculs des chercheurs affirment que durant les quatorze années écoulées, les Etats de l'Illinois, du Minnesota et du Wisconsin ont économisé environ 3,2 milliards de dollars, 2,4 milliards allant aux producteurs de maïs conventionnel, et les Etats de l'Iowa et du Nebraska 3,6 milliards de dollars (1,9 milliard pour les cultivateurs de maïs non OGM).
Selon l'AFBV (Association française des biotechnologies végétales), l'effet du maïs Bt pour les agriculteurs cultivant du maïs conventionnel « était bien connu mais non encore prouvé ».
Dans un communiqué paru lundi, l'association souligne « que ces résultats sur le maïs Bt vont dans le même sens que des travaux chinois qui montraient que le cotonnier Bt réduisait les populations de noctuelles également sur les cultures voisines (arachide, soja, cultures maraîchères) ».
« Tous ces résultats d'étude légitiment l'organisation sereine de la coexistence entre les maïs Bt et les maïs conventionnels », estime l'AFBV, tout en préconisant de « bien respecter les procédures de biovigilance et en particulier les zones refuges pour limiter les risques d'apparition de résistance de la protéine Bt. »