L'agriculteur du Tarn-et-Garonne, poursuivi pour avoir ensemencé du maïs OGM Mon 810, a détruit les cinq parcelles suspectées, dans la soirée du mardi 15 juillet. Les services du SRPV Midi-Pyrénées, prévenus par la gendarmerie, ont diligenté deux fonctionnaires sur les lieux jeudi après-midi pour établir un constat.
A la suite de la décision du juge du tribunal de grande instance de Montauban, un huissier accompagné d'un expert désigné et des représentants des parties en présence avait procédé, le samedi 12 juillet, aux prélèvements demandés sur les parcelles incriminées à Lafrançaise. Les résultats des analyses étaient attendus en fin de semaine.
Les syndicats, associations et collectifs qui ont découvert ces parcelles se demandent pourquoi il y a tant d'empressement à détruire ces éléments de preuve et «interpelleront fermement le procureur de la République afin que toute la lumière soit faite sur ces destructions».
Pour eux, «l'Etat doit être le garant de la mise en oeuvre des moyens réellement suffisants au service des SRPV pour permettre de pouvoir produire et consommer sans OGM».