Le juge des référés a répondu favorablement, vendredi à Montauban (Tarn-et-Garonne), à la demande des associations, collectifs et syndicats anti-OGM en ordonnant des analyses sur les parcelles de maïs suspectées par ces organisations d'avoir été ensemencées avec du maïs OGM Mon 810, dont la culture est cette année interdite.
A la suite de la décision du juge, un huissier accompagné d'un expert désigné et des représentants des parties en présence a procédé, le samedi 12 juillet, aux prélèvements demandés sur les parcelles incriminées à Lafrançaise (82). Le laboratoire Eurofins, à Nantes, est désigné pour effectuer les analyses, selon un communiqué des organisations anti-OGM.
La Confédération paysanne, la Fnab (Fédération nationale d'agriculture biologique), les collectifs anti-OGM et des organisations écologistes (Greenpeace, Amis de la Terre, Nature et Progrès) avaient assigné le SRPV (service régional de la protection des végétaux), le ministre de l'Agriculture et l'agriculteur devant le président du tribunal de grande instance de Montauban.
Cette action, dans le but de confirmer l’illégalité des parcelles de maïs OGM Mon 810, avait amené le SRPV Midi-Pyrénées à effectuer des prélèvements sur l’ensemble des parcelles de l’agriculteur dès le vendredi matin. Le SRPV avait également affirmé à l’audience qu’il serait procédé à la destruction de toute parcelle confirmée positive. Et d'autant plus au regard de l’imminence de la floraison des cultures de maïs environnantes, soulignent les organisations anti-OGM.