Dans un avis rendu mercredi, la CGB (Commission du génie biomoléculaire) «relève qu’il n’y a pas à ce jour d’éléments de nature à remettre en cause l’évaluation environnementale» du maïs transgénique Mon 810 de Monsanto.
A la suite de la décision des autorités allemandes de suspendre leurs importations, les ministères de l’Ecologie et de l’Agriculture avaient en effet saisi le 24 mai dernier la CGB pour une demande d’avis sur un rapport de Greenpeace sur la teneur en protéine Bt du maïs Mon 810 sur lequel s’était notamment fondée l’Allemagne. Objectif: déterminer si ce rapport est de nature ou non à remettre en cause les conclusions émises précédemment sur le maïs Mon 810.
La CGB estime que le rapport de Greenpeace «s’appuie sur un protocole ne permettant pas de déterminer si les concentrations de toxines Bt observées dans ce cadre correspondent à la production réelle de toxines dans les plantes testées».
«Les études en laboratoire montrent par ailleurs un bon contrôle des individus sensibles» indique l’avis qui cite par ailleurs une étude récente publiée dans Science montrant que «les variétés Mon 810 n’ont pas plus d’impact sur les invertébrés non cibles que les autres variétés Bt».
Le maïs Mon 810 est autorisé à la culture commerciale dans l’Union européenne depuis 1998. La CGB avait été amenée à examiner le dossier de demande d’autorisation de mise sur le marché et avait rendu un avis favorable en 1996.
Les ministères de l’Ecologie et de l’Agriculture indiquent dans un communiqué commun paru jeudi avoir «pris acte» de cet avis tout en soulignant «leur grande vigilance quant à la manière dont sont conduites en France les cultures d’OGM». La France décide ainsi de ne pas instituer un moratoire sur ce maïs comme l’avait laissé entendre un temps Alain Juppé, ministre de l’Ecologie.
Télécharger l' Avis de la Commission du génie biomoléculaire relatif au rapport de Greenpeace sur la teneur en protéine Bt du maïs Mon 810 (102.15 Ko).