Une centaine de ministres et environ 3.000 délégués des 153 pays membres de l'OMC vont participer à la septième conférence ministérielle de l'OMC, qui se déroulera du lundi 30 novembre au mercredi 2 décembre 2009, à Genève. Des manifestations contre la libéralisation sont prévues dès samedi.
Cette conférence ministérielle est la première organisée depuis celle de Hong Kong, en 2005. Le thème général sera «L'OMC, le système commercial multilatéral et l'environnement économique mondial actuel». Elle n'est pas annoncée comme une session de négociations du cycle de Doha, même si les participants auront l'occasion d'aborder le sujet.
Parallèlement à la séance plénière, il y aura deux séances de travail les 1er et le 2 décembre 2009, au cours desquelles les ministres feront un «examen des activités de l'OMC, y compris le programme de travail de Doha», le premier jour et aborderont le thème de la «contribution de l'OMC à la reprise, à la croissance et au développement», le deuxième jour.
Le directeur général de l'Organisation, Pascal Lamy, a récemment déclaré que la conférence ministérielle doit constituer une occasion «d’envoyer un certain nombre de signaux forts au monde entier sur l’ensemble des questions de l'OMC».
Le moment de cette conférence est «très opportun», a estimé Pascal Lamy, car il permettra aux ministres «d'envoyer un message politique fort et clair, que la conclusion des négociations de Doha en 2010 reste une priorité».
Une des interrogations qui subsistent toutefois porte sur la volonté réelle des Etats-Unis d'avancer dans ces discussions. Les Américains pourraient donc se retrouver sous la pression de leurs partenaires, comme l'Union européenne ou le Brésil, à l'occasion de la conférence.
Les détracteurs du libéralisme vont se mobiliser dès samedi, à Genève, avec une manifestation des mouvements sociaux organisée par de nombreuses ONG (organisations non gouvernementales).
Des organisations agricoles comme le syndicat suisse Uniterre y participeront. La Confédération paysanne annonce qu'elle se joindra à la délégation de Via Campesina, «pour dire non à l'Organisation mondiale des crises».