Le sommet des pays industrialisés et émergents (G20), réunis samedi à Washington, a demandé un accord dans les négociations de l'OMC sur la libéralisation des échanges mondiaux avant la fin de l'année.
«Nous nous efforcerons de parvenir à un accord cette année sur les modalités conduisant à la conclusion de l'agenda de développement de Doha de l'OMC avec un résultat ambitieux et équilibré», ont déclaré les chefs d'Etat et de gouvernement, selon le communiqué diffusé à l'issue de la rencontre.
«Nous demandons à nos ministres du Commerce d'atteindre cet objectif et restons prêts à les assister directement, si c'est nécessaire», ont-ils ajouté.
Les dernières négociations ministérielles pour conclure le cycle de Doha ont échoué en juillet dernier. Mais avec l'aggravation de la crise mondiale, les 153 pays membres de l'OMC pourraient tenter de débloquer les discussions.
Le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, a ainsi indiqué mercredi que «si les conditions sont réunies, alors effectivement, il y a la possibilité de réunir les ministres d'ici à la fin de l'année». La crise financière rend encore plus urgente la nécessité de conclure les négociations, estime-t-il.
Les dirigeants du G20 ont jugé «vital de rejeter le protectionnisme et de ne pas nous replier sur nous-mêmes en ces temps d'incertitudes financières», selon leur communiqué.
Les participants se sont engagés «dans les douze mois à venir» à s'abstenir d'ériger de nouvelles barrières à l'investissement ou au commerce (...) ou de mettre en oeuvre des mesures de stimulation des exportations contraires aux règles de l'OMC».
Ces dernières semaines, la Chine a été critiquée pour avoir pris des mesures de soutien à ses exportations, un des principaux moteurs de l'économie du pays, en proie à la décélération de la demande mondiale.
Les pays africains producteurs de coton, réunis cette semaine à Ouagadougou (Burkina Faso) veulent quant à eux que le dossier du coton ouvre les prochaines négociations sur le cycle de Doha, a déclaré lundi le ministre burkinabè du Commerce, Mamadou Sano.
«Puisque le coton est le seul élément clé des négociations agricoles qui n'a pas été discuté à Genève (Suisse) en juillet dernier», les pays africains producteurs de coton «demandent que dorénavant, les négociations débutent avec le dossier relatif au coton», a-t-il affirmé, alors que le coton africain traverse une nouvelle crise.
Le ministre a rappelé que les pays membres de l'OMC se sont engagés, à Hong Kong en 2005, à traiter le coton «de manière ambitieuse, rapide et spécifique».
«Cela voudrait dire que tout résultat pour le coton devra être objectivement supérieur à ce qui aura été obtenu dans l'agriculture», a prévenu M. Sano.
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