Le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson, a jugé mardi «fausses» et «injustifiées» les critiques lundi soir du président Nicolas Sarkozy à son encontre, estimant qu'elles nuisaient à l'unité européenne dans les négociations à l'OMC.
«La nouvelle attaque du président Sarkozy à l'encontre de Peter Mandelson, en tant que négociateur européen sur le commerce, ainsi que de Pascal Lamy (le directeur général de l'OMC, ndlr) est décevante. Ces critiques sont fausses et injustifiées», a indiqué le porte-parole de M. Mandelson, dans une court communiqué de presse, au premier jour de la présidence française de l'Union européenne.
«Dans un moment difficile pour les négociations commerciales, l'UE a besoin de maintenir son unité», a-t-il ajouté.
Le président français Nicolas Sarkozy a affirmé lundi qu'il ne «laisserait pas faire» un accord à l'OMC qui sacrifierait la production agricole «sur l'autel du libéralisme mondial» et entraînerait, selon lui, la suppression de 100.000 emplois.
«MM. Lamy et Mandelson voudraient nous faire accepter un accord au terme duquel l'Europe s'engagerait à diminuer de 20% sa production agricole, à diminuer de 10% ses exportations agricoles», a-t-il déclaré sur France 3.
«C'est 100.000 emplois supprimés, je ne le laisserai pas faire», a-t-il ajouté.
Le directeur général de l'OMC, Pascal Lamy, a convoqué les ministres d'une trentaine de grandes puissances commerciales à partir du 21 juillet à Genève pour, une nouvelle fois, tenter de conclure les négociations.