Interrogée sur les négociations à l'OMC dans le quotidien Le Monde daté du 31 mai, Christine Lagarde, ministre de l'Agriculture, déclare : «Le principe est simple: c'est celui de la réciprocité, il n'est pas question de brader l'agriculture européenne. Dans les propositions actuelles, les bénéfices sont absents pour les pays développés, et les avantages inexistants pour les moins développés. L'offre est timorée sur les services, sans intérêt pour l'industrie et dans le domaine agricole, les propositions des Etats-Unis ne leur coûtent rien».
La ministre poursuit: «Si le principe n'est pas respecté, si les intérêts européens sont exclus, alors la limite, c'est l'utilisation de la gamme de moyens juridiques existants, donc le veto».
Interrogée plus précisément sur la mise en oeuvre du veto par la France, Christine Lagarde répond : «J'aurai l'occasion d'expliquer la position de la France et de recueillir des avis, jeudi, à Bruxelles, auprès de la commissaire à l'agriculture et du commissaire au commerce, et le lendemain en Allemagne».