La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a installé, jeudi à Toulouse, le «groupe pyrénéen ours».
L'un des quatre rapports qu'elle avait demandés aux experts qui siègent dans le groupe se prononce pour une éventuelle réintroduction de femelles dans le Béarn. «C'est une des propositions soumises à la discussion et au débat», a affirmé la secrétaire d'Etat, précisant qu'une décision pourrait intervenir «vers la fin de l'automne».
Le groupe "ours", présidé par le préfet du Midi-Pyrénées, est formé notamment de représentants de l'Etat, d'élus, de professionnels de l'agriculture, du tourisme et des associations de protection de la nature. La secrétaire d'Etat s'est félicitée d'avoir avec le groupe «un lieu de dialogue et les instruments du dialogue».
Réunis devant la préfecture, les opposants à l'ours, parmi lesquels de nombreux élus, regroupés dans l'Association pour le développement durable de l'identité pyrénéenne (Addip), et qui ont fermement refusé de participer aux travaux du groupe, ont redit leur opposition à la présence de l'ours.
Cinq ours slovènes ont été réintroduits dans la région en 2006 (dont deux femelles ont depuis trouvé la mort accidentellement), provoquant la colère et des manifestations de nombreux élus locaux et d'éleveurs