Réunis en conseil, les ministres européens de l'Agriculture ont vivement critiqué jeudi plusieurs points clés de la réforme de la politique agricole commune, augurant de négociations ardues sur ce texte censé rendre les aides plus équitables et les pratiques agricoles plus « vertes ».
Lors d'une réunion à Luxembourg, la plupart des ministres ont critiqué des éléments importants du projet comme la mise en jachère écologique de 7 % des surfaces agricoles ou l'idée de conditionner 30 % des aides directes au respect de mesures environnementales.
« Mettre au repos des surfaces entières n'est pas compatible avec l'objectif de produire plus de nourriture dans le contexte d'une population mondiale en hausse, et de produire en même temps des énergies renouvelables », a déclaré la ministre allemande Ilse Aigner.
De même, l'idée de plafonner les aides à 300.000 euros par exploitation représente un « changement de système dont nous ne voulons pas », a-t-elle dit. Son homologue britannique Caroline Spelman a estimé que le plafonnement des aides se traduirait par une fragmentation des exploitations. Pour Mme Spelman, le projet représente, dans son ensemble, une « occasion ratée ».
Bruno Le Maire a, de son côté, critiqué les modalités du verdissement des aides, tout en disant « oui sur le principe ». « Les premières propositions comme le taux de 30 % me paraissent excessives et inappropriées », a-t-il précisé.
L'Espagnole Rosa Aguilar s'est dite « déçue » par l'ensemble des propositions. Pour le Suédois Eskil Erlandsson, le projet « complique encore davantage les choses ».
Présentée le 12 octobre 2011 par le commissaire à l'Agriculture, Dacian Ciolos, la réforme doit être également discutée au Parlement européen en vue d'une entrée en vigueur à partir du 1er janvier 2014.
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Toujours plus pour les plus gros
vendredi 21 octobre 2011 - 11h20
Dès que certains oeuvrent à mieux répartir les richesses on a le sentiment que les politiques ne souhaitent soutenir que les gros exploitants, les grosses entreprises, les grosses niches fiscales... et ils voudront nous faire la morale sur la chômage, le travail et le déficit! Foutaise... :( Il y a bien un moment où la taille des exploitations devra stagner, à moins que le projet soit qu'un jour 3 grosses sociétés (donc 3 dirigeants) dirigent l'ensemble de l'agriculture du monde: 1 pour l'Amérique (Nord et Sud), une pour l'Europe et l'Asie et une pour l'Afrique... super scénario n'est-ce pas? :) Et tous les autres seront les petits moutons salariés :) :) Soyez crédible SVP. Gardez vos propositions Mr Cielos, courage!