Après l'Italie, la Roumanie, la Bulgarie, la Slovénie, Chypre et la Grèce la semaine dernière, c'est au tour de la France et de la Hongrie de demander à l'Union européenne (UE) de «fixer ses objectifs avant de fournir le cadre budgétaire» d'une réforme de la politique agricole commune (Pac).
A l'occasion d'un déplacement à Budapest le 5 novembre, Michel Barnier s'est ainsi associé au Premier ministre hongrois pour rappeler que les deux pays sont convaincus de la nécessité de lancer les débats pour définir «une politique agricole ambitieuse pour l'après-2013 avant d'envisager les moyens à mettre en oeuvre pour atteindre ces objectifs», précise une déclaration commune.
Réaffirmant ses principes fondateurs: solidarité financière, unité du marché et préférence communautaire, «la Pac doit répondre aux objectifs qui lui seront assignés», insiste le texte. Paris et Budapest rappellent que la Pac doit «permettre d'assurer l'indépendance et la sécurité alimentaire de l'UE, contribuer aux équilibres alimentaires mondiaux, préserver les territoires ruraux et participer à la lutte contre le réchauffement climatique et à l'amélioration de l'environnement».
«Globalement, la France et la Hongrie sont sur la même longueur d'onde pour la réforme de la Pac», a déclaré Michel Barnier à l'issue d'un entretien avec le Premier ministre hongrois Ferenc Gyurcsány.
Ce voyage en Hongrie était le premier d'une longue série. En effet, le ministre de l'Agriculture français a indiqué qu'il se rendrait dans l'ensemble des pays européens avant de leur soumettre, en juillet 2008, un «document d'orientation» sur la Pac de l'après-2013.