La première journée de la session de l'APCA (Assemblée permanente des Chambres d'Agriculture) a accordé une large place au bilan de santé de la Pac.
Dans une résolution votée à la majorité, les chambres ont fixé le cap du débat qui doit avoir lieu sur les enjeux franco-français de cette réforme.
Si les représentants présents n'ont pas tranché sur les outils à utiliser, ils se sont prononcés sur la nécessité de découpler tout ou partie de la PMTVA (prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes) et de la prime à la brebis. Cette résolution va de pair avec l’attribution de DPU sur toutes les surfaces, quelles que soient les productions.
«A ce titre, nous souhaitons une véritable politique de l’herbe qui devra aller au delà de la prime actuelle (PHAE) et conduire à une revalorisation des aides pour les élevages à l’herbe», a expliqué Luc Guyau.
Le président de l’APCA a reconnu que c’était un sujet difficile, tout en affirmant que «ce que nous ne ferons pas aujourd’hui ne pourra pas être mis à notre crédit du débat pour l’après 2013».
Dans leur projet, les chambres ont par ailleurs confirmé la volonté de maintenir et relancer des productions déficitaires ou fragiles, d'élargir et renforcer les outils de gestion des risques et de conforter les politiques de qualité environnementale.
En réponse, Michel Barnier a confirmé sa volonté d’avancer des propositions d’ici la fin janvier, précisant qu’il y avait «un consensus sur la disparité des soutiens» et que «le statu quo serait suicidaire» .
D'après le ministre de l'Agriculture, seule une Pac plus équitable sera plus légitime.
«L'accord que nous avons obtenu fin novembre nous donne la boîte à outils la plus complète possible même si nous ne sommes pas obligés de tous les utiliser. Mais il ne faut pas perdre trop de temps», a-t-il ajouté soulignant que dans la perspective de l'après 2013 certains responsables du budget français vont regarder de près les chiffres car «pour la première fois pour notre pays la Pac va coûter plus cher qu'elle ne rapporte».