Grâce à ses microfermes de Boigneville, Arvalis compare depuis vingt ans les résultats de cinq stratégies de production très différentes: bio, intégré, raisonné, mach II (temps passé sur les parcelles limité par du matériel très rapide), monoculture de blé. Les résultats sont délivrés dans le Scop Info de septembre-octobre diffusé jeudi.
L'impact du bilan de santé sur la marge directe est à peu près équivalent en système intégré, en raisonné, mach II et monoculture de blé: une baisse de 91 à 94 €/ha est notée entre avant 2012 et après.
L'impact sur le résultat global de l'exploitation sera tout de même différent au vu du montant des aides propre à chaque système. En 2012, la marge directe varie ainsi de 490 €/ha en monoculture de blé à 609 €/ha en mach II, en passant par 520 et 530 €/ha en intégré et raisonné (voir les marges globales à l'exploitation dans le tableau).
En revanche, la marge du système bio ne connaît «qu'une» baisse de 53 €/ha pour atteindre 621 €/ha en 2012. Cela s'explique par une dépendance moins forte aux aides directes que les autres systèmes.
Pour l'horizon de 2012, les marges directes tiennent aussi compte de la hausse du prix des intrants de 20% par rapport à la moyenne de 2001-2008 et de prix de vente moyens (132 €/t en blé conventionnel et 272 €/t en bio). Pour le bio, «si l'écart historique de prix avec le conventionnel a été maintenu, l'hypothèse de sa réduction pour cause de saturation de marché n'est pas à écarter», indique Scop info.
Comme on a pu le voir aux Culturales en juin dernier, des voies d'adaptation existent (réduire les charges de mécanisation, diminuer le temps de travail à l'hectare, réduire les charges opérationnelles) sans pour autant compenser toutes les pertes.
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Scop Info n°22 - septembre octobre 2009 (Orama) (315.03 Ko)