Le conseil d’administration de la Fédération nationale des Safer (FNSafer) estime positivement le développement de l’énergie photovoltaïque. Toutefois, il a souligné, jeudi, dans un communiqué, que «les formes et les modalités de ce développement ne doivent pas entrer en conflit avec la nécessaire préservation des terres agricoles et forestières et des espaces naturels».
Lorsque ce développement se fait sur les toitures de bâtiments agricoles ou de bâtiments industriels et commerciaux, «ce cas ne pose pas de problèmes particuliers pour les terres et peut même entraîner un complément de revenu non négligeable pour les propriétaires concernés, dont les agriculteurs».
«En revanche, le développement de centrales photovoltaïques au sol est de nature à créer dans les zones concernées (essentiellement le sud de la France et les Dom) des perturbations graves», indique le communiqué.
La FNSafer considère que «ces implantations ne doivent pouvoir se faire que dans des zones ne présentant aucun risque pour les terres agricoles et forestières (carrières réhabilitées, décharges fermées après utilisation, terres en friche ou de peu de valeur agronomique…) et que les installations doivent faire l’objet d’un permis de construire permettant ainsi de les positionner dans le paysage et surtout d’éviter le mitage de l’espace rural».
L'organisation estime qu'«une attention particulière doit être accordée au démantèlement des installations en fin de contrat» et dénonce enfin que «le différentiel entre le tarif de l’électricité produite par des installations implantées sur les toitures et celui de l’électricité produite par des centrales au sol est, à l’heure actuelle, encore insuffisant».
Elle attire, en conséquence, l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité de mettre en place une politique d’implantation des centrales photovoltaïques qui privilégient les implantations sur les toitures et qui soit particulièrement encadrée, ce qui n’est pas le cas actuellement.