Les Chambres d’agriculture ont demandé mercredi une clarification urgente des règles applicables aux projets d'installation déposés sur la période dite « transitoire » et une révision des nouvelles conditions applicables à partir du 11 janvier.
La parution, le 14 janvier, des nouvelles conditions d’achat de l’électricité produite par des panneaux solaires photovoltaïques « a jeté le trouble sur toute une filière, jusque là volontariste pour atteindre les objectifs nationaux et européens en matière d'énergie renouvelable », déplore l'APCA.
En annonçant une baisse de l’ordre de 30 %, ces nouveaux tarifs « sonnent comme un coup d'arrêt à de nombreux projets sur les bâtiments d'exploitation portés par des agriculteurs dans le cadre de leur activité agricole », constate l'APCA.
Selon les chambres d'agriculture, ces tarifs vont « de surcroît encourager le développement de centrales au sol alors que tout le monde s'accorde désormais à considérer l'artificialisation des terres agricoles comme un fléau qui pourrait jusqu'à remettre en cause, à terme, le maintien et le développement de la production agricole ».
Elles souhaitent particulièrement que les projets d'installation photovoltaïques déposés sur la période dite « transitoire », entre le 1er novembre 2009 et le 11 janvier 2010, puissent bénéficier de nouveau des anciens tarifs, plus avantageux.
Et sur cette base, elles militent pour la révision des nouvelles conditions applicables depuis le 11 janvier. Pour l'APCA, il est désormais urgent d'apporter des réponses claires à tous les agriculteurs porteurs de projets photovoltaïques. Sur tous les projets à utilisation agricole, qui doivent être pris en compte après le 11 janvier, les chambres d'Agriculture demandent un niveau de rémunération sur la base de 50 € / kwh.
« Ces nouveaux tarifs sonnent comme un coup d'arrêt à de nombreux projets sur les bâtiments d'exploitation portés par des agriculteurs dans le cadre de leur activité agricole », peste le communiqué des chambres d'agriculture qui craint le développement de centrales au sol au détriment des bâtiments agricoles.
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Prix agricoles
vendredi 12 février 2010 - 10h14
Ce qui est un fleau, ce sont les prix trop bas des produits agricoles. A ce rythme, nous aurons cessé de produire dans les deux ans qui viennent, car nous n'aurons pas les moyens de perdre de l'argent comme actuellement très longtemps. Pour faire remonter fortement les prix, il faut réduire considérablement l'offre, donc produire moins. Mettre des panneaux photovoltaiques partout sur quelques milliers de mètres carrés n'aura alors plus aucune incidence sur la production. Si l'on veut que nous continuions à produire il faudra que nous garantir une rentabilité pour notre activité.