«Ne privez pas les agriculteurs de leurs derniers moyens de défense contre les organismes nuisibles et les maladies qui menacent les cultures d’Europe», ont demandé le Copa-Cogeca (organisations et coopératives agricoles de l'UE), l'ESA (Association européenne des semences) et l'ECPA (Association européenne pour la protection des cultures), mercredi dans un communiqué.
«La législation, qui fait actuellement l’objet de discussions à Bruxelles, pourrait être potentiellement préjudiciable à la production agricole de l’Europe, à un moment où nous dépendons plus que jamais des agriculteurs de notre continent pour fournir un approvisionnement sûr en produits alimentaires de qualité», redoutent les associations européennes.
La proposition d'une nouvelle législation sur les produits phytosanitaires pourrait inclure des critères d’exclusion, qui interdiraient l’utilisation de nombreuses substances sur la base des dangers que les ingrédients présentent plutôt que sur la base d’une évaluation des risques. Jusqu’à 80% des substances actuellement disponibles pourraient de ce fait être retirées du marché.
«Perdre jusqu’à 80% des produits phytosanitaires rendrait l’agriculture de l’UE non durable, conduisant à une dépendance accrue à l’égard des importations de produits alimentaires», a mis en garde Luc Peeters du Copa-Cogeca.
Toutefois, «nous croyons que la nouvelle proposition offre une possibilité d’harmonisation supplémentaire, s'est-il félicité. L’approche par zone comporte certains avantages et, pour les usages mineurs en particulier, une harmonisation supplémentaire sera essentielle».