Alors que le rapport relatif à la nouvelle version du plan Ecophyto a été rendu public le mardi 23 décembre 2014, le ministère de l'Agriculture a publié la veille les résultats annuels de suivi du plan de réduction de l'utilisation des produits phytosanitaires : le plan Ecophyto. Ainsi, au niveau national, le recours aux produits phytosanitaires a augmenté de 5 % en moyenne entre 2009 et 2013 et de 9,2 % entre 2012 et 2013.
Une analyse de l'évolution de l'indicateur de référence Nodu (nombre de doses-unités) par catégories de produits montre une augmentation du recours aux herbicides et aux fongicides, et une diminution du recours aux insecticides.
Une des explications mise en avant par le ministère est que, climatiquement, l'année 2013 s'est caractérisée par un printemps exceptionnellement humide et frais d'avril à juin, avec des retards d'implantation de cultures et des pertes de plantes. « A la faveur de ces conditions humides, les champignons ont pu facilement se développer. Les excès d'eau ont également profité au développement des limaces et des adventices et gêné le recours aux opérations de désherbage mécanique », constate le ministère de l'Agriculture.
En ce qui concerne les zones non agricoles, entre 2009 et 2013, le Nodu diminue de 3,4 % et l'on constate une baisse de 7,9 % entre 2012 et 2013.
Baisse des traitements dans le réseau Dephy
« En revanche, des résultats encourageants ont été observés pour les fermes du réseau Dephy, réseau de démonstration, d'expérimentation et de production de références du plan Ecophyto, souvent engagées dans des démarches agroécologiques », ajoute le ministère. Ces fermes ont en effet réussi à réduire leur recours aux produits phytosanitaires tout en conservant de très bons rendements. Ainsi, dans ce réseau qui compte en 2013 près de 2.000 fermes, le nombre de traitements moyen depuis l'entrée des fermes dans le réseau a diminué en 2013 de 12 % pour les grandes cultures et la polyculture-élevage et de 11 % pour l'arboriculture. Le poste des herbicides reste néanmoins le plus difficile à réduire.
Dans ce contexte, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, réaffirme sa détermination à mettre en œuvre les outils négociés dans le cadre de la nouvelle Pac et amplifiés par la loi d'avenir. Ces derniers permettront « d'accélérer la réduction du recours aux produits phytosanitaires par la diffusion et le transfert des pratiques économes et performantes constatées au sein du réseau des fermes Dephy et des exploitations pionnières en agroécologie ».
Générations futures veut des objectifs contraignants
A l'annonce de ces résultats, Générations futures a appelé le gouvernement à fixer des objectifs de réduction obligatoire par culture pour enfin réduire la consommation de pesticides dans l'agriculture. Pour l'association, l'augmentation continue de la dépendance de notre agriculture aux pesticides montre que la profession agricole dans sa globalité ne joue pas le jeu.
« Il est donc grand temps pour le gouvernement de prendre des mesures qui imposent une réduction progressive mais réelle de l'usage des pesticides agricoles dans ce pays », a déclaré le 22 décembre François Veillerette, porte-parole de Générations futures. « Il faut fixer des objectifs de réduction progressifs obligatoires dans le temps aux professionnels et ensuite récompenser ceux qui prendront quelques risques et atteindront ces objectifs tout en soumettant ceux qui ne jouent pas le jeu à des redevances importantes si l'on veut que les comportements changent enfin », a complété le porte-parole.
ok
jeudi 25 décembre 2014 - 11h12
je suis agri etgenerations futures à bien raison de mettre la pression car beaucoup d'agri ne pensent pas à l'avenir,les micro doses servent pas à grand choses car les problemes de resistances seront accruent et ces produits micro dosé sont plus concentré alors c'est encore droit dans le mur,apprenait à vous servirent d'une herse etrille ou d'une houe rotative et bineuse mais je sais vous avez pas la patience,c'est sur c'est pas compatible avec" faire plus et toujours plus vites".Oui c'est plus facile à dire qu'a faire mais pour reduirent ces merdes de phyto c'est surement la meilleur solution... pourquoi avoir dit il y a quelques années de reduire de 50% les phytos et de dirent "SI POSSIBLE"ça veut dirent que vous donnez le choix,le resultat et là...faut recommencer à redire -50% de phyto pour 2018 et le"SI POSSIBLE" faut l'enlever de la phrase... Et pour la fin faut donner un gros billet pour acheter ces sales produits...et peut etre que....