Pour favoriser la réduction de l'utilisation de phytosanitaires par les agriculteurs, des certificats d'économie de produits seront expérimentés chez certains distributeurs prochainement. Les produits de biocontrôle sont également une piste à développer.
« Dans la loi d'avenir agricole, il est prévu le lancement d'une expérimentation auprès de plusieurs distributeurs pour la mise en place des certificats d'économie de produits phytosanitaires, a précisé Emmanuelle Soubeyran, chef du service des actions sanitaires en production primaire au ministère de l'Agriculture. La coopérative ou le négoce agricole aura pour obligation de faire faire des économies de phytos aux agriculteurs sous peine de payer une amende s'il n'atteint pas le nombre de certificats objectif », a-t-elle précisé lors de la table ronde « Quel marché pour le biocontrôle face aux pesticides ? » organisé par l'Association française des journalistes agricoles (Afja) le 3 novembre 2014.
La réduction des phytos peut passer par des mesures de prévention, l'achat d'une désherbineuse, une souscription à des mesures agroenvironnementales... mais aussi par les produits de biocontrôle. « L'idée, c'est d'avoir un cercle vertueux qui conduirait les distributeurs à développer leurs autres activités que la vente de phytos », a précisé Emmanuelle Soubeyran.
Biocontrôle : l'ambition de passer à 15 % du marché en 2020
Le marché des produits de biocontrôle représentait, en 2013, 1,6 milliard d'euros dans le monde, 550 millions en Europe et 100 millions en France, soit, dans notre pays, 5 % du marché de la protection des plantes. « Notre ambition est de passer à 15 % du marché de la protection des plantes en 2020, a expliqué Denis Longevialle, secrétaire général d'IBMA (l'Association internationale des fabricants de produits de biocontrôle) ».
« Pour atteindre cet objectif, trois priorités sont fixées :
- la recherche et l'innovation pour développer notamment les produits sur grandes cultures et pour développer toujours de nouvelles solutions en complément ou en substitution des produits chimiques,
- le développement pour se mettre d'accord sur la définition et sur une liste définie de produits,
- la réglementation. Nous devons accompagner la législation qui montre un soutien du biocontrôle. »
Titre
mercredi 05 novembre 2014 - 09h15
Pour le bio contrôle pourquoi pas: c'est l'efficacité et le prix qui comptent. Par contre leur certificat d'économie relève d'une methode de type soviétique: ça ne va pas améliorer l'ambiance! Ils feraient mieux d'utiliser autre chose que le baton et enfin admettre que les agriculteurs ne sont pas des idiots irresponsables et font déjà beaucoup d'efforts qui mériteraient d'être soulignés et surtout récompensés! Pour l'instant c'est l'inverse: on continue de tirer sur le pianiste.