Le Plan Bretagne pour l'agroalimentaire « indique plutôt la direction du mur que celle de la sortie de crise », estime la Confédération paysanne dans un communiqué du 18 octobre.
« Méthanisation, simplification réglementaire, modernisation, réduction de l'écotaxe... Les solutions proposées par le Premier ministre sont en totale déconnection avec les enjeux. »
« La concentration massive de l'élevage sur la région avec de gros volumes de production a provoqué des dégâts en Bretagne mais aussi, par ricochet, sur toute l'agriculture française. Cette crise n'est que la suite logique de ce processus engagé il y a 40 ans ! »
« Ce système a fait, et continue de faire, des victimes : les travailleurs. Les travailleurs de la terre que sont les paysans et les travailleurs de l'agroalimentaire. Mais il a aussi fait les beaux jours des industriels, des actionnaires et des financiers de l'agro-industrie, qui semblent bien partis pour continuer à en profiter. »
« Il est temps de prendre un peu de hauteur, de regarder plus loin que la prochaine échéance électorale. La Bretagne a effectivement grand besoin de soutien, mais pas de celui-là. La production doit y être réorientée pour créer de la valeur ajoutée, régulée et maîtrisée en fonction des besoins réels des consommateurs et de la nécessaire rémunération des travailleurs. Ce n'est qu'à cette condition qu'à terme, paysans et salariés bretons pourront regarder l'avenir sereinement », conclut la Confédération paysanne.