Lors de la présentation du deuxième plan de lutte contre le cancer lundi à Marseille, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'«en 2011 la quantité d'alcool devra être indiquée sur chaque bouteille», en plus du message sanitaire de modération en vigueur et du degré alcoolique.
L'association Vin & Société s'est dite «prête» à discuter de cette nouvelle obligation d'étiquetage, même si elle s'interroge sur l'efficacité de la mesure, a déclaré sa présidente Marie-Christine Tarby.
Cette mesure d'affichage de la quantité d'alcool contenue dans chaque bouteille était réclamée par l'Académie nationale de médecine.
«Il faut être prudent et ne pas croire qu'on résoudra tous les problèmes en mettant quelque chose de plus sur une étiquette», a déclaré M.-C. Tarby, dont l'association regroupe les organisations professionnelles du secteur viticole.
«On demande à voir l'efficacité d'une telle mesure mais nous sommes prêts à nous mettre autour de la table pour en parler», a-t-elle dit.
«Il faut trouver un système efficace» pour informer le consommateur mais aussi «étudier l'intérêt et l'impact d'une indication supplémentaire», a souligné M.-C. Tarby. «La filière n'est pas prête à ajouter une information sur une étiquette (qui) ne servirait à rien», a-t-elle ajouté.
«On aimerait être sûrs que le message sera compris et utile», a-t-elle résumé, en soulignant que pour l'instant seul «le degré d'alcool est obligatoire sur les étiquettes dans le monde entier et restera une nécessité».
Concernant la concertation à venir, «aucune date n'a encore été fixée», a-t-elle ajouté, «mais nous avons l'assurance qu'elle sera élaborée avec l'ensemble des parties prenantes».
M.-C. Tarby doute par ailleurs de l'efficacité d'une telle mesure pour combattre le «binge drinking» des jeunes, c'est-à-dire la recherche expresse de l'état d'ivresse par la consommation dans un court laps de temps d'une quantité massive d'alcool. Selon elle, cette pratique du «binge drinking» relève «d'une autre problématique».