Les gouvernements de l'UE et les eurodéputés ont donné leur accord final mardi à une loi obligeant les Européens à inclure 20% d'énergies renouvelables dans leur consommation énergétique d'ici à 2020, un des volets clés du plan européen sur le climat.
Chacun des 27 pays de l'UE devra atteindre un objectif national, en détaillant un plan d'attaque les obligeant à investir dans des énergies encore onéreuses, telles que l'éolien, le solaire, l'hydraulique.
Ce texte complexe encadre plus strictement l'utilisation désormais controversée des biocarburants en les assujettissant à des critères environnementaux très précis.
Les biocarburants et l'électricité «renouvelable» devront composer 10% de la consommation des transports de l'UE en 2020. Cet objectif pourra être partiellement atteint grâce à des voitures et à des trains roulant avec une électricité «verte».
Le projet de directive sur les énergies renouvelables fait partie du plan européen de lutte contre le changement climatique destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20% d'ici à 2020, qui sera au centre des discussions du sommet européen de jeudi et vendredi à Bruxelles.
Le projet prévoit que plusieurs pays pourront s'associer sur des projets communs d'infrastructures d'énergies renouvelables. Un investissement italien réalisé en Allemagne par exemple, ou même en dehors de l'UE, sur un parc d'éoliennes pourra rapporter des kilowattheures (kwh) «verts» qui iront dans l'objectif national de renouvelables imposé à l'Italie.
Rome a exigé une révision de ce mécanisme de coopération à mi-chemin, en 2014. Le Parlement et les Etats européens ont finalement accepté la révision, à condition qu'elle ne remette pas tout le projet de loi sur la table des négociations en 2014. La révision ne pourra déboucher que sur des «ajustements», stipule désormais le texte.