Une cellule de crise porcine s'est tenue mardi à Rennes, indique vendredi la Confédération paysanne dans un communiqué.
« Cette réunion ouverte à tous les représentants de la profession était un simulacre qui prouve que des décisions sur l'avenir des paysans se prennent sans eux. La Confédération paysanne s'indigne de l'absence des soi-disant responsables de la filière porcine (notamment le président de l'interprofession) lors de cette réunion », explique le syndicat.
« Le plan de cessation d'activité proposé à Rennes ne résout en rien la problématique collective de la production porcine. Il consistera à licencier les 15 % d'éleveurs considérés comme les plus faibles, sans garantir un prix rémunérateur aux autres éleveurs. Dans ce contexte de surproduction, il faudra un autre plan dans quelques mois, détaille la Confédération paysanne. En effet, rien ne nous permet d'espérer une amélioration pour le reste des éleveurs, dans la mesure où les responsables de la filière refusent de baisser la production. Le problème réside dans l'excédent de production et dans nos capacités de vente : la filière est incapable de vendre nos porcs et perd même des parts de marché au niveau européen. »
La Confédération paysanne revendique « la réduction immédiate du poids de carcasse (pour réduire le poids de viande mis sur le marché). C'est certes une mesure franco-française, tout comme le plan de cessation d'activité ». Le syndicat demande à nouveau que se tiennent au plus tôt des états-généraux pour faire « une proposition collective à l'Europe d'une réforme de l'OCM porc, qui inclue des outils de régulation de la production pour sortir l'élevage porcin de la crise ».