S'étonnant que l'agriculture soit «le seul secteur où les producteurs ne peuvent pas répercuter leurs coûts de production sur le prix de vente de leurs produits», l'Organisation nationale des éleveurs de porcs (Onep), affiliée à la Coordination rurale, demande, jeudi dans un communiqué, «l’établissement des prix de vente en fonction des coûts de production».
Les éleveurs de porcs sont en effet confrontés à une flambée du prix des aliments, «sans commune mesure avec l’embellie des cours des céréales».
L'Onep regrette que les prix de vente des porcs soient basés sur un marché mondial «virtuel». Or, «ce mode de calcul est injustifié car, d’une part, les prix mondiaux sont totalement déconnectés de la réalité et, d'autre part, il est absurde d'abaisser nos prix de vente de 30% pour exporter moins de 10% de la production européenne!», souligne l'organisation.
Selon elle, «les marges prises par les intermédiaires devraient permettre une hausse des prix à la production sans augmentation des prix à la consommation». Sinon, «beaucoup d’éleveurs vont rencontrer à nouveau des problèmes financiers, ou disparaître, avec toutes les conséquences négatives que cela implique pour la ruralité comme pour l’économie française».