Le syndicat des éleveurs de porcs de la Coordination rurale (Onep) demande « aux pouvoirs politiques français un plan de sauvetage courageux visant à reconquérir le marché intérieur. [...] Il est impératif d'agir dès aujourd'hui pour redresser la filière française, être capable de retrouver notre autosuffisance et répondre aux futurs enjeux de la consommation mondiale », écrit la Coordination rurale dans un communiqué du 14 août.
L'organisation syndicale rappelle que, suite à la chute de la production, les abattoirs manquent de matière première, et voient leur activité menacée. « Si la fermeture du deuxième abattoir Gad de Josselin dans le Morbihan après celui de Lampaul Guimiliau dans le Finistère se confirme, se sont près de 1.000 salariés qui vont se retrouver sur le carreau et autant de familles qui seront déstabilisées. »
Outre l'embargo russe, l'Onep pointe du doigt « les distorsions de concurrence entre pays de l'Union européenne, les importations croissantes, le manque de valorisation des produits français et les lourdes contraintes administratives. Il faut impérativement retrouver des plus-values durables sur la production française pour consolider le revenu des éleveurs à travers des prix rémunérateurs et assurer ainsi la pérennité des industries et des emplois locaux. »