Dans un communiqué de presse diffusé ce vendredi 24 septembre 2015 alors que le cadran de Plérin vient de reculer de 3,3 centimes, la FRSEA de Bretagne constate que « les éleveurs sont, encore une fois, la variable d'ajustement de toute une filière et aucune fluidité n'est assurée. L'Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne (UGPVB) serait donc prête à sacrifier des éleveurs pour sauver le Marché du porc breton (MPB) et les abatteurs ? », s'interroge-t-elle.
Face à la demande des abatteurs de « baisse des prix pour retrouver leur prix d'équilibre », la FRSEA revendique « un prix d'équilibre pour les éleveurs. Il est absolument impossible de continuer dans cette voie. Pourquoi les éleveurs n'auraient pas le droit eux aussi à un prix d'équilibre, et avoir des revenus décents, à la hauteur du travail fourni ? Notre demande n'est pas moins légitime que celle des abatteurs, mais nous, éleveurs, savons faire autre chose qu'une politique de la terre brulée. »
Pour le syndicat, la tentative de l'UGPVB pour préserver le Cadran, est vaine. « Le MPB n'est pas sauvé puisque Bigard et Cooperl sont toujours aux abonnés absents, prévient la FRSEA. Tout le travail effectué par le syndicalisme [...] a permis de maintenir le prix à 1,40 €. Ce prix qui n'est pas politique, mais gagné de haute lutte [...], est aujourd'hui balayé d'un revers de main par tout un pan de la filière. La FRSEA Bretagne demande à tous les groupements de travailler et proposer des solutions rapidement pour sauver tous les éleveurs de porcs. »
La FRSEA dénonce l'hypocrisie de « grandes et moyennes surfaces » qui « se disent favorables à la demande des producteurs de mieux valoriser le porc français, mais ne l'appliquent que sur une partie de la carcasse. La situation actuelle de l'élevage porcin est en grande partie de leur faute. Leclerc, en particulier, se joue des éleveurs, fait croire qu'il négocie, qu'il accepte les demandes des éleveurs. Mais, en fait, il dicte sa loi aux groupements en ne s'engageant ni sur les volumes ni sur les prix. »
Demander un prix d'équilibre ?
mardi 29 septembre 2015 - 08h45
Pourquoi refuser à ce point la réalité. Ces grandes et moyennes surfaces sont dans la légalité, elles sont dans leur droit. Nos dirigeants qui n'ont rien compris aux bouleversements de ce monde, refusent avec une partie d'entre nous de voir ou nous conduit cette politique absurde. Si nous ne changeons pas les régles du commerce, nous devrons accepter ce qui nous arrive. En revendiquant par la violence nous avons tords, nous ne sommes pas dans notre droit, la loi est contre nous. C'est pour cette raison qu'il est urgent de changer les hommes et de politique agricole. Il est ridicule et stupide de s'attaquer à une enseigne, à une préfecture, à un groupe.... Cela ne sert à rien. Nous ne réglerons pas de cette façon le probléme de fond d'un prix rémunérateur dans la durée. Nous nous battrons encore pour rien, avec l'illusion que nous allons sauver nos exploitations. Il est grand temps de voir la réalité.....