En 2005, les agriculteurs ont dépensé 4,1 milliards d'euros (Md€) en achat de prestations extérieures, soit un montant équivalent à 6% de la production agricole, selon une étude publiée mercredi par l'Insse. Ce montant a progressé de 25% en 10 ans.
Les dépenses concernent notamment l'externalisation de certains travaux aux cultures et à l'élevage (2,5 Md€), et des services de gestion et conseils (1,2 Md€).
Les achats de services représentent 11.740 € en moyenne par exploitation en 2005. Selon les productions, la moyenne va d'un peu plus de 7.600 € pour les exploitations spécialisées en élevage bovin viande, ovin ou caprin, à 18.330 € pour les exploitations fruitières.
Elle se situe à 8.110 € pour les exploitations spécialisées en céréales et oléo-protéagineux, à 14.210 € en bovins lait, à 17.000 € pour les élevages de porcs et volailles et à 11.570 € pour la viticulture d'appellation.
Le montant des services aux cultures (1,7 Md€, labour, semis, taille, récoltes, etc.) représente 5% de la production végétale en 2005, soit 1,5 point de plus que quinze ans plus tôt.
Les éleveurs laitiers dépensent plus en services aux cultures (5.800 €) que les exploitations spécialisées en céréales et oléagineux (4.800 €) mais moins que les producteurs de betteraves ou de pommes de terre (8.800 €).
En 2005, six agriculteurs sur dix ont eu recours à une ETA (entreprise de travaux agricoles) ou à une Cuma. En équivalent d'emplois, ces travaux ont progressé de 15% par rapport à l'année 2000.
Ce mouvement a été accéléré par le développement de matériels de plus en plus sophistiqués et coûteux. L'externalisation des travaux agricoles à des ETA ou des Cuma «est moins le fait des petites exploitations pour pallier leur manque de matériel que des grandes exploitations», remarque l'Insee.
La viticulture d'appellation est l'activité pour laquelle la sous-traitance est la plus concentrée sur un faible nombre d'exploitations. Celles-ci totalisent toutefois 23% des journées de travail des ETA et des Cuma.
Les services à l'élevage (700 millions d'euros, reproduction animale, entretien des bâtiments d'élevage, calibrage des oeufs, contrôle laitier, etc.) se situent à 3% de la valeur production animale, en augmentation de 1,2 point par rapport à 1995.
Les services vétérinaires sont classés à part et représentent 200 millions d'euros, comme en 1995. Ce montant n'intègre pas les dépenses des intégrateurs, dans les élevages de porcs ou de volailles par exemple.
L'ensemble des dépenses de gestion et conseil se sont élevées à 1,2 milliard en 2005, soit une augmentation de 50% en 10 ans.