Les prix de production des produits agricoles baissent de 1,7 % en septembre 2013 par rapport à août (-5 % sur un an), selon une publication diffusée par l'Insee le 31 octobre.
Le prix des céréales continue de baisser en septembre (-1 %). La récolte de maïs très abondante aux États-Unis pèse sur les cours, explique l'Insee. Les disponibilités mondiales en blé, renforcées par les bonnes récoltes dans l'hémisphère Nord, permettent de satisfaire la demande mondiale soutenue, précise l'institut. Le prix du blé tendre croît cependant légèrement.
Le prix des oléagineux augmente ce mois-ci (+1,6 %). Le tournesol se renchérit devant la réduction de l'offre, dans l'attente des récoltes tardives cette année en Europe.
Le prix de la pomme de terre reste élevé en ce début de campagne de commercialisation, augmentant de 5,2 % par rapport à l'année dernière. La récolte dans le nord-ouest de l'Europe ne progresserait que faiblement en raison des baisses de rendement en Allemagne.
Le prix des vins croît légèrement en septembre par rapport à août (+0,9 %), mais il se situe toujours à un niveau élevé par rapport à l'an dernier (+14,4 %). Le prix de certains vins AOP a été soutenu par la demande à l'exportation. La baisse des volumes vendangés à l'automne dernier explique la hausse du prix des autres vins sur un an.
Le prix des fruits frais croît en glissement annuel (+5,0 %). Le prix de la pomme augmente, avec des variétés précoces qui s'écoulent bien à l'export. Les prix de la prune et du raison sont élevés, du fait des intempéries passées qui ont affecté leurs rendements. Les consommateurs ont un peu boudé la poire, concurrencée par les fruits d'été encore présents ce mois-ci.
Le prix des légumes frais baisse en glissement annuel (-9,6 %). Les melons, retardés par un printemps maussade, abondent tandis que la demande baisse. Le repli saisonnier de la consommation est également prononcé cette année pour la tomate. A contrario, les salades et les concombres se commercialisent facilement en raison de disponibilités plus réduites que l'année dernière.
Le prix des animaux, en données corrigées des variations saisonnières, diminue en septembre (-0,4 %). Le prix des gros bovins est quasi stable sur un an en raison d'une offre limitée, qui équilibre une demande atone. En revanche, le prix des ovins augmente sur la même période : la réduction du cheptel français et la demande d'Afrique du Nord ont soutenu les prix.
Le prix des œufs se redresse (+17,3 %), en raison d'une demande accrue à l'exportation.