Les prix de production des produits agricoles ont poursuivi leur fléchissement en juin 2013 (-1,5 % par rapport à mai), limitant sur un an l'augmentation des prix à 6,2 % (contre +9 % en mai), indique l'Insee mercredi.
Le prix des céréales a baissé sensiblement en juin (-7,5 %) dans la perspective de récoltes abondantes de blé dans l'hémisphère Nord. Le prix du maïs s'est redressé légèrement malgré des prévisions haussières de production au niveau mondial. Le maïs français s'est bien écoulé en juin, du fait d'une demande émanant à la fois des industriels français d'aliments pour le bétail et ceux d'Europe du Nord.
Le prix des oléagineux a diminué de 1,7 % en prévision d'une récolte abondante, au vu des conditions favorables de culture pour le colza.
En juin, le prix de la pomme de terre a plus que doublé par rapport à la même période de l'année dernière (+139,9 %), du fait de la faiblesse de la dernière récolte en Europe du Nord.
Le prix des vins a diminué en juin (-0,6 %) mais il a augmenté sensiblement sur un an (10,7 %). Le prix de certains vins d'appellation d'origine protégée (AOP) a été soutenu par la demande à l'exportation. La baisse des volumes vendangés à l'automne dernier explique la hausse du prix des autres vins.
Le prix des fruits frais a progressé en glissement annuel de près de 15 %. Les prix de l'abricot et de la pêche ont augmenté en raison d'une offre réduite due aux mauvaises conditions climatiques et également à la diminution du verger (principalement celui de la pêche). En revanche, la cerise s'est avérée moins chère : les consommateurs ont peu consommé ce fruit en raison de la météo maussade en juin.
Le prix des légumes frais a augmenté en glissement annuel (+10,6 %). Du côté de l'offre, le manque de soleil et les températures fraîches du mois de juin ont conduit à un déficit de production pour la plupart des légumes de saison, et leur prix s'affichait en hausse à la fin de juin. Du côté de la demande, le temps maussade n'a pas favorisé la consommation de tomate dont le prix a baissé malgré une production également en diminution. A contrario, les consommateurs se sont reportés vers le poireau, légume plutôt consommé en saison froide.
En données corrigées des variations saisonnières, le prix des animaux a augmenté en juin (+1,6 %). Le porc a renchéri du fait d'une offre européenne réduite ce mois-ci. Le prix des gros bovins s'est maintenu à la suite d'une moindre disponibilité de ces bêtes. Le prix des œufs a chuté sur un an (-34,7 %) après le recouvrement du potentiel de production.
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jeudi 01 août 2013 - 10h16
Je ne sais pas comment ils comptent, mais en un an le blé a perdu au moins 25%; ce qui n'empêchera pas M. Le Foll d'étriller les céréaliers en s'imaginant que cela va sauver l'élevage.