La FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) « condamne très fermement » l'attitude « suiviste » de Lactalis qui, après Sodiaal, a décidé de baisser le prix du lait payé aux producteurs de 5 euros/1.000 litres à partir du 1er octobre 2012. Le groupe en a fait l'annonce le 20 septembre 2012, à l'ensemble de ses producteurs, « s'abritant derrière le déclenchement et la mise en œuvre contestable de la clause de sauvegarde prévue dans les contrats ».
Pour la FNPL, la décision de Lactalis « donne des signaux plus que négatifs à toute la filière ».
« Avec des coûts de production qui s'envolent, une revalorisation du prix du lait pour les producteurs s'impose. L'annonce de Lactalis revient à brader notre matière première. C'est toute la valeur ajoutée de la filière qui est en péril », indique la FNPL.
« Les éleveurs laitiers français ont la mauvaise impression d'être les financeurs de développements internationaux du premier groupe privé français, sans avoir des perspectives de produire plus pour des marchés porteurs, ajoute le syndicat. Lactalis a décidé de geler toute possibilité d'accroissement des volumes alors que la France est toujours en sous-réalisation de son quota. C'est une double peine pour les éleveurs. »
La FNPL « entend utiliser tous les moyens pour contester la décision de Lactalis ainsi que celle de Sodiaal, et faire en sorte que la raison et le sens des responsabilités reviennent du côté des entreprises de la filière ».
« Lactalis pratique en même temps un individualisme forcené quand il s'agit d'aider la filière laitière à passer un mauvais cap. C'est le cas des 70 producteurs de Forez Fourme (dans le Sud-Est) laissés sur le bord de la route. Lactalis a refusé de jouer collectif. Les conséquences sont terribles pour la région et les éleveurs touchés. C'est inacceptable », ajoute la FNPL.
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