La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) a reproché à certains industriels laitiers de prendre des libertés avec le dernier accord sur le prix du lait, vendredi, dans un communiqué. Cela même, au moment où l'interprofession doit imaginer un nouveau dispositif pour la période débutant le 1er avril prochain.
C'est dans le grand Ouest que se posent les problèmes. «Dans le Poitou-Charentes, le Glac a réécrit sa grille de prix de base, note-t-on à la FNPL. Dans l'Ouest, Entremont a décidé de payer le lait livré au-delà du quota au prix "beurre-poudre", y compris celui des prêts de fin de campagne. Eurial a, elle aussi, l'intention d'appliquer le tarif "beurre-poudre" pour le lait livré au-delà du prêt.»
La FNPL estime que le lait a été valorisé autour de 200 €/1.000 l au mois de janvier sur le marché du beurre et de la poudre. Alors que le prix du lait a varié entre 295 et 345 €/1.000 l dans les différentes régions françaises à la même période.
Ce que l'organisation syndicale entend dénoncer, c'est le coup de canif porté par les industriels dans l'accord signé au début de décembre. Cet accord est censé s'appliquer jusquà la fin de mars. Voilà qui ne facilitera pas les discussions interprofessionnelles pour imaginer le dispositif d'orientation du prix du lait après le 1er avril, dispositif qui devra tenir en plus compte de la gestion des volumes.
«Pour construire la politique professionnelle de demain et assurer un avenir aux éleveurs français, les acteurs de la filière doivent mettre toute leur énergie dans la consolidation et le développement de l’interprofession laitière, et non comme le font les entreprises dans la baisse systématique du prix du lait à la production», conclut la FNPL.
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