Les produits laitiers frais (yaourts et laits fermentés, fromages frais, desserts lactés et crèmes fraîches) ont pesé 5,2 milliards d'euros en 2008, soit 9% du chiffre d'affaires du secteur alimentaire français, a indiqué le syndicat national des fabricants de produits laitiers frais (Syndifrais), jeudi, lors de son assemblée générale.
La fabrication française de produits laitiers frais a augmenté de 0,7% en 2008 par rapport à 2007. Ce sont les exportations qui ont permis de compenser la chute de la consommation intérieure (-3,4% en volume), particulièrement marquée pour les yaourts. L'érosion des ventes aurait touché tous les réseaux de distribution, y compris le hard discount.
En 2008, les ventes françaises ont cependant augmenté en valeur, même si «la hausse du prix du lait n'a pas été reflétée dans le prix à la consommation», d'après le syndicat. En février 2009, les prix à la consommation seraient en forte baisse (-2,7% par rapport à 2008, d'après la société d'information marketing-vente IRI).
Dans le contexte actuel de crise économique, les fabricants s'inquiètent de l'arbitrage des Français en défaveur des produits laitiers. En s'appuyant sur les atouts nutritionnels de leurs produits, ils espèrent enrayer la baisse de consommation constatée depuis plusieurs mois.
Dans le cadre du Programme national nutrition et santé (PNNS), Syndifrais s'investit notamment dans la promotion des produits laitiers frais auprès des enfants, en coordination avec le Cniel (interprofession laitière).
Le syndicat travaille également à défendre certaines allégations santé auprès de la Commission européenne, en lien avec l'Atla (transformateurs de produits laitiers), afin de pouvoir continuer à communiquer sur les vertus nutritionnelles des produits.
Le segment de l'ultra-frais, qui emploie 15.000 personnes en France, valorise chaque année plus de 3 milliards de litres de lait, pour fabriquer plus de 3 millions de tonnes de produits finis.