«La récolte de 2012 est quasi assurée», a déclaré jeudi Eric Guillemot, directeur de Coop de France déshydratation, alors que la production de luzerne destinée à la déshydratation était menacée à partir de 2012 avec le découplage total des aides spécifiques.
«Je vous confirme que les surfaces en luzerne déshydratée ont vocation à intégrer à partir de 2012 le régime de soutien à la production de protéines végétales. Les modalités précises d'attribution de l'aide seront définies en 2011», s'est en effet engagé la veille Bruno Le Maire, s'adressant à Coop de Fance déshydratation.
Ce soutien pourrait même être reconduit en 2013, même si la ligne budgétaire n'est pas encore établie, «mais dans tous les cas le gouvernement a renouvelé à plusieurs reprises le souhait que cette culture reste économiquement attractive», s'est félicité Eric Guillemot.
Pour assurer l'avenir de la filière par la suite, «nous travaillons à un plan pour rémunérer les aménités liées à la culture de la luzerne», a expliqué le directeur de Coop de France déshydratation. En effet, cette culture améliore la qualité de l'eau et il revient moins cher à la collectivité «de planter de la luzerne dans une logique de préservation de la qualité de l'eau que de traiter l'eau polluée, a expliqué Eric Guillemot. Ce sont 10 milliards d'euros qui seront alloués en France à la qualité de l'eau d'ici à 2015».
Les déshydrateurs travaillent également à un projet de mesure agro-environnementale spécifique pour les systèmes de cultures incluant la luzerne. Les producteurs pourraient faire valoir des impacts positifs sur la biodiversité. «Nous sommes dans une phase de collecte de références techniques fiables et non contestables, qui permettraient de justifier une MAE», a expliqué le directeur de Coop de France déshydratation.