Après un été pluvieux, les valeurs nutritives des fourrages récoltés ne sont finalement pas si mauvaises. «En moyenne, les caractéristiques des foins sont proches des valeurs standard de foins de plaine récoltés en première coupe, normalement autour du 20 juin, explique Jean-Pierre Farrié, de l'Institut de l'élevage. Mais, dans le détail, les résultats sont variables et traduisent une grande hétérogénéité de qualité.»
Tels sont les résultats des analyses qui ont porté sur 64 échantillons de foins récoltés en première coupe en Bourgogne et dans le Limousin.
Autre constatation, les valeurs d'encombrement théoriques sont supérieures à celles du standard de référence. «Les niveaux de consommation pourraient donc se révéler plus faibles que d'habitude», ajoute-t-il.
En pratique, l'Institut conseille de classer les foins de l'exploitation en deux ou trois catégories et de réserver les meilleurs aux génisses de moins d'un an ou ayant vêlé. Mieux vaut écarter les couches mal conservées de la périphérie.
Pour une meilleure ingestion, l'ajout de mélasse peut également être envisagé. Pour certaines catégories d'animaux, la complémentation habituelle en concentrés peut éventuellement être renforcée.
Du côté des ovins, «les rations habituelles peuvent être conservées, note Eric Pottier, du Centre interrégional d'information et de recherche en production ovine. Des économies peuvent être réalisées avec une plus grande utilisation hivernale de l'herbe sans compromettre le couvert. Le tri et l'allotement des brebis en fonction des simples et des doubles permettent également de mieux coller aux besoins des animaux dans la mesure où l'organisation du travail le permet».
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