Le Conseil des ministres de l'Agriculture de l'Union européenne, réuni lundi à Luxembourg, a adopté des conclusions – approuvées à l’unanimité – sur la politique de qualité des aliments et des produits agricoles qui devrait être mise en place en Europe d'ici à 2010.
Selon un communiqué de la présidence tchèque de l'UE, laquelle «avait défini la révision de la politique communautaire de qualité comme l’une de ses priorités», le Conseil s'est engagé, vis-à-vis des agriculteurs, des acheteurs et des consommateurs, à mieux communiquer sur «la qualité et les exigences élevées imposées à la production européenne». Il s'est notamment engagé à «considérer la possibilité de mise en place de l’étiquetage relatif au lieu de production».
Le Conseil a également signifié son «exigence de simplifier de manière substantielle les procédures administratives d’enregistrement des indications géographiques (IG) et d’assurer une meilleure promotion de ce système».
Il souhaite aussi renforcer la protection des produits (européens) enregistrés vis-à-vis des pays tiers» et en faire de même avec le système des «spécialités traditionnelles garanties».
Les conclusions du Conseil des ministres de l'Agriculture s’appuient sur les résultats du débat public ouvert par le livre vert, publié par la Commission en octobre 2008. La présidence avait «organisé en mars dernier une conférence sur le sujet au niveau des experts», rappelle le communiqué.
Elles s'appuient également sur les orientations stratégiques données par la Commission européenne en matière de qualité des produits agricoles le 28 mai dernier. La Commission s'est fixée comme objectif de rétablir le lien entre agriculteurs et consommateurs, en améliorant la communication sur les aspects qualitatifs des produits agricoles, avec des systèmes d'étiquetage plus lisibles et une politique européenne plus cohérente.
Lors des discussions, les Etats membres ont souligné que l’importance de la politique de qualité augmentera encore à l’avenir. «Une politique de qualité bien élaborée apporte un avantage concurrentiel aux producteurs européens, a déclaré le ministre tchèque de l’Agriculture, Jakub Šebesta. [Elle] est essentielle également pour le développement régional et le maintien des spécificités régionales, et [elle] aide par ailleurs à protéger le marché contre les produits de mauvaise qualité en provenance des pays tiers», a-t-il précisé.
Selon les Etats membres, seule une politique de qualité dotée d’un système de contrôle opérationnel et prenant en compte les intérêts tant des producteurs que des consommateurs peut être efficace.
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