Les pays européens sont divisés sur l'opportunité d'augmenter les quotas laitiers dans l'Union européenne (UE) dès la prochaine campagne, selon des sources diplomatiques.
Une réunion des représentants des Etats membres, cette semaine à Bruxelles, n'a pas permis d'aplanir les divergences concernant la proposition de hausse des références nationales de 2%, dès avril 2008. Plusieurs pays, dont l'Allemagne, l'Autriche et le Portugal, entendent voter contre cette mesure.
Ces pays s'interrogent sur le moment choisi pour décider d'un relèvement. «La hausse des prix du lait aujourd'hui n'est plus au niveau de celle que l'on a connu à l'automne dernier», lorsque la Commission a pour la première fois mis sa proposition sur la table, souligne un diplomate. Ils redoutent que l'UE aille trop vite et s'expose à un retour de bâton en cas de retournement du marché, avec une production excédentaire qui risquerait d'alimenter la baisse des prix.
L'Allemagne juge une telle décision d'autant plus prématurée qu'un débat plus large vient seulement d'être amorcé dans l'UE sur la nécessité de mettre fin progressivement aux quotas laitiers d'ici à 2015.
La France, pour sa part, devrait s'abstenir. Elle ne compte pas s'opposer à une augmentation des quotas car elle estime que la demande en lait et en produits laitiers augmentera à moyen terme.
La hausse de quota devrait donc être entérinée à la majorité qualifiée, le lundi 17 mars 2008, lors de la réunion des ministres européens de l'Agriculture à Bruxelles.