Soucieuses d'assurer leur approvisionnement, les laiteries ont proposé que les allocations provisoires de fin de campagne notifiées aux producteurs soient portées de 10% de la référence à 20%. En septembre, ces prêts de quotas avaient déjà été portés à 10% au minimum, contre 4% précédemment.
Les syndicats agricoles ne sont a priori pas opposés à cette mesure, tout en soulignant la nécessité d'une maîtrise de la production pour la prochaine campagne. Ils redoutent un retournement du marché, et les conséquences qu'il aurait pour les producteurs qui auraient fortement augmenté la voilure entre-temps.
La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) ne s'oppose pas à une mesure provisoire, tout en s'interrogeant sur l'ampleur de 20%, estimant qu'il ne faut pas jouer aux apprentis sorciers en encourageant une hausse trop brutale et importante de la production.
La Confédération paysanne propose plutôt que les d'allocations notifiées aux éleveurs soient augmentées d'un volume forfaitaire de 10.000 litres:
- pour les producteurs dont les allocations provisoires sont inférieures à 10%: ce taux est porté à 10%, auquel s'ajoutent les 10.000 l.
- pour ceux dont les allocations provisoires sont comprises entre 10 et 20%: ce taux reste à 10%, auquel s'ajoutent les 10.000 l.
- pour les petits producteurs (quota inférieur à 140.000 l): le remboursement spécifique passerait de 7.000 l à 10.000 l, en plus des allocations provisoires notifiées par la laiterie.
L'Organisation des producteurs de lait (OPL, Coordination rurale) suggère carrément un déplafonnement total des quotas, c'est-à-dire qu'aucun producteur ne paie de pénalités, quel que soit son dépassement. A ce sujet, l'OPL proteste de nouveau contre le fait que des éleveurs ont dû payer des pénalités de dépassement sur la campagne 2006-2007.
En définitive, ce sont les pouvoirs publics qui trancheront, mercredi 12 décembre, à la suite du comité "lait de vache", réuni à l'Office de l'élevage.