L'Inra publie les résultats d'une étude faisant le lien entre travail du sol et stockage du carbone. Celle-ci cherche à caractériser la quantité de carbone stockée dans le sol, dans des parcelles avec trois itinéraires techniques différents : labour annuel, travail superficiel, et semis direct.
Les données utilisées pour l'étude proviennent d'essais menés par Arvalis depuis 41 ans, sur la station de Boigneville, en Île-de-France. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, la réduction du travail du sol ne permettrait pas de stocker plus de carbone dans les sols, et donc ne réduirait pas les émissions de gaz carbonique dans l'atmosphère à long terme, sous un climat tempéré humide.
En effet, en l'absence de travail du sol, même si la quantité de carbone augmente dans les dix premiers centimètres du sol, elle diminue en profondeur (entre 10 et 30 cm).
Les flux de carbone dans les sols seraient très dépendants des conditions climatiques, et plus particulièrement de la pluviométrie. Avec un travail du sol moindre, la tendance est au stockage du carbone les années sèches, et au déstockage les années humides.