La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a jugé positif le bilan d'un an d'application de la loi de modernisation de l'économie (LME), censée soutenir la croissance et le pouvoir d'achat.
Si les produits agricoles frais ne sont pas soumis aux nouvelles règles commerciales de la négociabilité des prix, le déséquilibre du rapport de force avec la grande distribution inquiète. «Je vous renvoie aux travaux de Hervé Novelli et Bruno le Maire, pour élaborer un guide des bonnes pratiques entre fournisseurs et distributeurs», a expliqué Christine Lagarde au cours d'une présentation à la presse mercredi.
La LME a instauré la négociabilité des conditions de vente dans les relations commerciales. «Les marges arrière ont fondu, passant de 32% à 11%», s'est félicité la ministre, qui relève également que «les prix des produits de grande consommation sont en baisse de 0,65% depuis décembre 2008». En prenant l'exemple du yaourt nature (4 x 125 g), celui-ci serait passé de 0,66 € en juin 2007 à 0,74 € en juin 2008 pour repasser à 0,66 € en juin 2009 (données de l'Insee).
La ministre a expliqué lors d'une conférence de presse ne pas être «en mesure de chiffrer l'impact (de la LME) en termes de progression du produit intérieur brut», les prévisions étant «totalement bouleversées» par la crise économique.
80% des entreprises appliquent dès aujourd'hui la réduction des délais de paiement à 45 jours fin de mois ou 60 jours à compter de la date d'émission de la facture. Mais des dispositions dérogatoires, telles que pour l'agriculture, permettent une application progressive jusqu'en 2011. Les délais de paiement «ont été réduits en moyenne de dix jours», passant de 67 jours en 2008 à environ 57 actuellement, a affirmé Christine Lagarde.
Mme Lagarde a également affirmé que, grâce à l'assouplissement des règles d'urbanisme commercial, le hard-discount avait «doublé ses projets de surfaces commerciales alimentaires» en France, sur la base de chiffres fournis par Lidl et Leader Price.