La section nationale des anciens exploitants (SNAE) de la FNSEA, réunie en assemblée générale à Paris le 18 mars, a déclaré apprécier les résultats obtenus sur l'assurance vieillesse des parents au foyer. Elle affirme également que l'assimilation des huit trimestres par enfant du régime général comptabilisés en «trimestres agricoles» a permis une revalorisation de la retraite des bénéficiaires. Mais là s'arrêtent les louanges au gouvernement.
«La loi sur la retraite complémentaire obligatoire (RCO) n'a pas été respectée, notamment quant à la référence aux 75% du Smic», dénoncent les anciens. Ils estiment également que l'abaissement du nombre d'années de carrière de non-salarié agricole permettant l'accès aux mesures de revalorisation de 32,5 à 22,5 ans n'a pas eu l'impact suffisant pour les carrières les plus courtes du fait des minorations. «Même modifiées, elles demeurent importantes, constate la SNAE. Elles sont injustifiées et nous en demandons la suppression.»
Le syndicat souhaite en 2008 continuer à négocier avec le gouvernement. Un groupe de travail a été créé à ce titre avec les organisations professionnelles agricoles, la MSA, les services des ministères de l'Agriculture, du Budget et du Travail. Leurs conclusions devraient être présentées à la fin de mars ou au début d'avril. La SNAE souhaite que ces débats aboutissent à l'instauration d'une retraite minimale au moins égale au minimum vieillesse et exprimée en points, ainsi qu'à une retraite complémentaire d'un niveau acceptable.
«La définition de l'application des 85% du Smic à l'agriculture doit être concrétisée et définie en 2008, revendiquent les anciens. En effet, dans la loi, il est fait référence à un salarié qui durant toute sa carrière a été payé au Smic. Il faut donc s'interroger sur le critère qui pourrait être retenu pour l'agriculture. De même, on a parfois entendu dire que les 85% du Smic étaient une compensation à l'allongement de la durée de la carrière. Mais n'y a-t-il pas aussi parmi les retraités actuels des anciens qui ont plus de 40 ans de carrière?» A toutes ces questions, la SNAE attend des réponses rapides.
Une proposition vient d'être formulée pour concrétiser la promesse du président de la République de relever le minimum vieillesse de 25% sur 5 ans. Pour ce faire, 5% seraient accordés dès cette année, dont 200 euros en avril. Toutefois, cela serait réservé aux bénéficiaires du Fonds national de solidarité (FNS). Pour la SNAE, ce n'est pas suffisant.