L'ancien président de Monsanto France, Jean-Pierre Princen, a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Nanterre pour «publicité mensongère» pour du «Round Up», premier désherbant vendu dans le monde, ont annoncé les associations parties civiles dans le dossier.
M. Princen est poursuivi pour avoir diffusé en 2002 des spots TV publicitaires qui ne faisaient pas de distinction entre le «Round Up» utilisable par les particuliers pour le jardinage et celui, «beaucoup plus dangereux», utilisable par les agriculteurs.
L'étiquetage du produit, indiquant qu'il était «sans danger pour l'homme, pour les animaux et l'environnement», «biodégradable» et laissant «un sol propre», est également en cause, selon cette source.
L'ordonnance de renvoi, en date du 20 mai, a été signée par un juge d'instruction du tribunal de Nanterre.
Monsanto a déjà été condamné en janvier 2007 par le tribunal correctionnel de Lyon à une amende de 15.000 euros pour des faits similaires, mais a fait appel depuis.
«Nous nous félicitons» du renvoi au tribunal de M. Princen, «même si l'on peut regretter que ses campagnes mensongères à répétition laissent croire aux consommateurs que l'utilisation des pesticides est sans danger pour l'environnement», a réagi Gilles Huet, délégué général d'une des trois associations parties civiles dans le dossier, Eau et Rivières de Bretagne.