« Les cours internationaux des principales denrées alimentaires de base ont reculé durant les cinq premiers mois de 2010 », a indiqué la FAO, jeudi, à la suite de la publication de son rapport intitulé « Perspectives de l'alimentation ». « Les factures d'importations alimentaires restent toutefois élevées, surtout dans les pays en développement », observe l'Organisation.
« L'indice FAO des prix des produits alimentaires s'établissait autour de 164 points en mai 2010, en baisse par rapport aux 174 points de janvier et nettement inférieur au record de 214 points du printemps de 2008 », précise-t-elle. Cette tendance s'explique surtout par la chute des cours internationaux des céréales et du sucre.
D'après les premières indications pour 2010-2011, la la campagne céréalière devrait être « confortable », en termes de volumes disponibles, prévoit la FAO.
Le coût global des importations alimentaires devrait atteindre 921 milliards de dollars en 2010, soit quelque 100 milliards (ou 11 %) de plus qu'en 2009, mais moins que le record de 1.000 milliards atteint en 2008, à l'apogée de la crise des prix alimentaires, explique-t-elle.
« La hausse prévue s'expliquera en grande partie par des dépenses plus élevées de produits non céréaliers, qui pourraient augmenter de 17 % et s'établir à 650 milliards de dollars », signale la FAO.
Pour les pays les plus vulnérables, la hausse des coûts se situerait entre 10 % (groupe de pays les moins avancés) et 14 % (groupe de pays à faible revenu et à déficit vivrier).
Les produits laitiers, les huiles végétales et le sucre sont susceptibles d'alourdir les factures, sous l'effet conjugué d'une hausse des volumes et des prix d'importation. « Les dépenses consacrées à ces denrées importées devraient dépasser ou avoisiner les niveaux records constatés en 2008 », souligne l'Organisation.
La hausse des coûts de fret, qui sont actuellement supérieurs de 75 % à leur niveau de 2009, fera également grimper les factures d'importations alimentaires.