« L'amélioration des plantes, dont l'une des finalités est de proposer des variétés plus rustiques et plus résistantes aux maladies, contribue directement à une moindre dépendance aux intrants », a indiqué Bruno Landon de l'Union française des semenciers, au cours d'une conférence organisée par le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants) dans le cadre du salon Tech&bio la semaine dernière.
La recherche de résistances variétales a déjà apporté de nombreuses réponses dans l'adaptation des plantes à leur environnement, dans la lutte contre les ravageurs et les maladies. « Mais les potentiels d'amélioration sont encore énormes », a analysé Bruno Landon, en prenant pour exemple les espèces potagères.
Pour lui, la recherche de nouvelles résistances génétiques reste un axe majeur dans l'amélioration des plantes. Mais d'autres axes doivent aussi être développés, notamment en matière de porte-greffe à partir d'espèces sauvages, plus rustiques et résistantes aux bio-agresseurs. Ou encore en matière de résistance à la sécheresse.
Néanmoins, le progrès génétique est un processus long. « Devant l'urgence des échéances, qu'elles soient dictées par la politique de l'agro-écologie ou par l'évolution du climat, nous nous devons d'être plus efficaces et plus rapides pour apporter des réponses variétales adaptées. Aussi, l'Union française des semenciers considère que la réglementation ne doit écarter aucune méthode d'amélioration des plantes pour les besoins variétaux, notamment ceux de l'agriculture biologique », a-t-il conclu.