Les perspectives de négociation en décembre, du solde à payer pour les contrats de semences de luzerne et de trèfle « se révèlent difficiles », s'est inquiétée la Fnams (Fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences), mercredi, dans un communiqué.
Elle déplore que pour la deuxième année consécutive, « le désaccord entre agriculteurs et établissements semenciers continue à se creuser sur les conditions de rémunération prévisionnelles ».
Selon la fédération, « l'annonce de prix très bas pour des marchés d'exportation très concurrentiels tire la valeur des productions françaises vers le bas, une bonne partie de celle-ci étant exportée par les établissements ».
Une réunion interprofessionnelle du 5 octobre 2010 avait permis de trouver des accords sur les valeurs d'acompte à verser à la récolte : 112 €/q pour la luzerne et 105 €/q pour le trèfle violet.
La référence de prix négociée par espèce à l'échelle nationale se négocie en effet désormais en deux temps : en septembre-octobre, une valeur d'acompte est fixée sur la base de l'évolution des coûts de production et en décembre-janvier, la valeur du solde est déterminée en fonction des indicateurs de marché et des prix des cultures concurrentes.
Le souhait des agriculteurs est ensuite d'organiser des réunions régionales avec chacun des établissements semenciers pour tenir compte des spécificités régionales de production.
La Fnams attire donc la vigilance des multiplicateurs pour la signature des prochains contrats, « les prix actuellement envisagés ne permettant plus d'assurer la rentabilité de ces productions et encore moins de compenser leur moindre compétitivité par rapport aux grandes cultures ».