La majorité des fonctionnaires de l'Inao, établissement public chargé de veiller à la qualité des produits agroalimentaires et viticoles, a observé une grève, le 11 juin 2013, contre un projet de regroupement des sites.
L'Institut national de l'origine et la qualité (Inao) compte actuellement 270 agents, dont 230 ont cessé le travail, le 11 juin, a déclaré une représentante de l'intersyndicale dont une délégation a été reçue au ministère de l'Agriculture. Ces fonctionnaires, actuellement répartis sur 25 sites, devraient être regroupés sur 16 sites afin de répondre aux « contraintes budgétaires » imposées par l'Etat, a expliqué de son côté la direction de l'Inao.
« Le projet de regroupement a été soumis mardi au conseil d'administration de l'Inao et fera l'objet d'une consultation du personnel d'ici à la prochaine réunion le 9 juillet », a précisé le directeur, Jean-Luc Dairien. Selon lui, certains sites n'abritent que deux personnes (comme à Sancerre) qui sont appelées à rejoindre le centre de Tours et se verront offrir un reclassement dans la fonction publique si elles refusent de déménager.
Mais, pour les salariés, « la fermeture programmée de 10 sites en 2014 met en danger la garantie de la qualité et de l'origine des produits », estiment-ils dans un communiqué. « Au-delà des lourdes conséquences (pour) les 70 agents concernés [...], ce projet de réorganisation aura de graves répercussions quant au suivi et à la qualité du service public de proximité dévolu en matière d'agriculture de qualité ». L'Inao gérant également les labels de qualité Label Rouge et Bio, « ce projet (coûteux de surcroît) aura forcément un impact sur ces filières », ajoutent-ils.
L'Inao veut un « maillage territorial plus homogène »
« Un projet de nouvelle répartition des équipes sur le territoire national a été présenté, d'une part, aux représentants du personnel le 10 juin et, d'autre part, au Conseil permanent le 11 juin. Il vise à mieux prendre en compte les évolutions des missions de l'Institut intervenues depuis 2006, et les attentes des professionnels des signes d'origine et de qualité », indique l'Inao dans un communiqué du 12 juin.
« La proposition formulée repose sur le regroupement de sites afin de permettre notamment un maillage territorial plus homogène, une cohérence des implantations avec les régions administratives et l'accessibilité par les porteurs de projet. »
« Une large concertation se poursuivra jusqu'à la mi-juillet. Un projet amendé tenant compte des contributions sera alors présenté lors d'un prochain Conseil permanent. »
« Cette évolution n'implique aucune suppression de poste : il sera proposé à chaque agent de rejoindre son nouveau site d'affectation. En cas d'impossibilité pour certains agents, un accompagnement individuel sera mis en place et les dispositifs relatifs à la mobilité des fonctionnaires pourront être activés », conclut le communiqué.