Selon le bulletin de situation hydrologique au 8 juin, publié mardi par le ministère de l’Ecologie, la pluviométrie du mois de mai, contrairement à celle d’avril, a été excédentaire sur tout le territoire métropolitain. Elle a été particulièrement importante sur les estuaires de la Loire et du Rhône (plus de deux fois la normale).
En cette période de forte croissance végétale, l’essentiel des précipitations va à l’évapotranspiration et à la reconstitution de la réserve en eau des sols. La forte pluviométrie de mai n’a donc pas contribué à améliorer le cumul de pluviométrie efficace. Depuis le début de l’année hydrologique, la situation reste donc préoccupante sur l’est de la chaîne pyrénéenne, sur l’amont de la Garonne, le pourtour méditerranéen, la Corse, la vallée du Rhône et le Bassin parisien où le déficit est supérieur à 70%.
Les fortes pluies de mai ont également faiblement participé à l’écoulement des rivières. Seuls les débits mensuels sur la façade océanique sont ceux observés habituellement en périodes relativement humides. Mais pour les deux tiers du territoire métropolitain restant, les débits sont faibles (inférieurs à 50% du débit interannuel) et représentatifs de périodes sèches.
Globalement, le remplissage des barrages est satisfaisant et celui des aquifères est meilleur ou comparable à celui de 2006. La conjugaison des forts cumuls de pluies et, pour certaines nappes, de moindres prélèvements pour l’irrigation a permis de retarder l’étiage estival qui, dans nombre de régions, avait débuté de manière précoce. Les niveaux exceptionnellement bas concernent toujours le bassin rhodanien et les nappes de Beauce et du calcaire de Champigny.
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