Les ministères de l'Agriculture et de l'Ecologie ont présenté devant le Comité national du développement durable et du Grenelle de l'environnement le contenu d'un plan à cinq ans sur la gestion de l'eau en agriculture. Celui-ci avait été annoncé par le président de la République lors de son déplacement en Charente le 9 juin 2011.
Afin d'assurer l'équilibre entre besoins en eau et ressources disponibles, ce plan prévoit deux volets :
- Soutenir la construction de retenues d'eau supplémentaires, dès lors qu'elles ne conduisent pas à une remise en cause des objectifs de la directive-cadre européenne sur l'eau, grâce à : des modifications législatives et réglementaires publiées au premier trimestre de 2012 ; des aides financières de l'Union européenne et des agences de l'eau, à hauteur respectivement de 15 et 75 millions d'euros, afin de créer une capacité de stockage supplémentaire de l'ordre de 40 millions de mètres cubes.
- Réduire les volumes d'eau prélevés sur 14.000 hectares, en implantant des cultures plus économes en eau (soja par exemple pour développer la production de protéines végétales, à la place du maïs).
Des aides européennes et nationales de 27 millions d'euros seront mobilisées sur le programme européen de développement rural et un appel à projet est lancé auprès d'opérateurs économiques pour mettre en œuvre ces mesures.
Dans un communiqué commun, la FNSEA, les Irrigants de France, Jeunes Agriculteurs et Orama ont vivement réagi. Ces organisations estiment que le plan d'adaptation de la gestion de l'eau « c'est mesurettes et pure démagogie », « un plan ni fait ni à faire et à 180° des demandes exprimées le 28 juin dernier lors du colloque “sécheresse : arrêtons de gaspiller l'eau” ».
« Le volet concernant la réalisation de retenues ne représente que 10 % des besoins en stockage. D'évidence, en cas de nouvelle sécheresse, cette faible capacité de stockage n'aurait que peu d'effet alors que les modèles météorologiques laissent présager des situations de sécheresse de plus en plus fréquentes pour l'avenir », indiquent les quatre organisations.
Ce plan compte bien remettre les agriculteurs « dans le droit chemin en imposant des cultures plus économes en eau que le maïs ». « Toute culture a des besoins en eau et cessons de stigmatiser le maïs dont les producteurs et les éleveurs ont mesuré l'extraordinaire efficience en 2011. Pour notre gouvernement, une culture économe en eau c'est moins d'irrigation et qu'importe si elle produit peu et ne trouve ni marchés ni débouchés », indique le communiqué commun.
Enfin, « cette gestion hypercentralisée et par l'absurde de l'agriculture française est dangereuse pour son autonomie et contraire aux déclarations du ministre de l'Agriculture en conclusion du G20 agricole ».
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dimanche 20 novembre 2011 - 12h37
Les investissements pour l'irrigation doivent être assumés entièrement par les irrigants. Ce n'est pas à l'impôt de tous de financer les investissements qui ne serviront qu'à quelques uns. Il y abeaucoup d'autres secteurs agricoles qui aimeraient qu'on les aide aussi.D'autant plus que les irrigants ont eu des DPU plus élevés en raison de leurs investissements; il n'y a donc pas de raison d'en rajouter